1 octobre 2022

Changement de tendance pour le marché immobilier ?

Ces dernières semaines ont été marquées par des acquéreurs plus frileux et des refus de prêts à cause du niveau du taux d’usure. Deux conséquences sont déjà palpables sur le marché. D’une part, les vendeurs pensent encore que le marché leur est totalement favorable. D’autre part, certains professionnels découvrent cette nouvelle donne et ont tendance à tout voir en noir. Dans ce contexte, il est important de rester objectif : en réalité, nous avons déjà connu des taux très élevés et des conditions d’octroi d’emprunt sévères, ainsi que des retournements de marché. Cela fait partie du marché immobilier ce sont des cycles.

Depuis 2014, les ventes de biens ne cessent d’augmenter, en dehors de l’année 2020 qui a été marquée par la crise sanitaire et l’arrêt soudain de l’activité immobilière.

Volume des ventes immobilières

Après des années de croissance folle, les acteurs du secteur sentent bien qu’un changement d’ère est à l’œuvre.  La hausse des tauxles difficultés d’accès au crédit et la flambée des prix post-Covid ont aujourd’hui un impact direct dans les ventes. Les chiffres ne font que l’esquisser.

Les prévisions de ventes de logements dans l’ancien devraient reculer en 2022 et 2023.  La BPCE estime d’ailleurs que ce ralentissement du marché immobilier pourrait entraîner en 2022 une baisse du nombre de ventes de 5 % pour atteindre 1 119 000, et de 8,6 % en 2023, soit 1 023 000.  Même si le ralentissement doit être souligné, le nombre des transactions dépasse le million ce qui reste un niveau élevé.

En 2022, l’envolée des prix de l’immobilier connue ces dernières années devrait être globalement plus raisonnable. Une étude S&P table sur une croissance des prix de l’immobilier contenue à 2 % en moyenne en France en 2022.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette tendance à la stabilisation des prix et au ralentissement du marché de l’immobilier :

  • Les hausses exagérées des prix de l’immobilier dans certaines zones ont eu raison des potentiels acheteurs : dans la mesure où le pouvoir d’achat ne grimpe pas aussi vite que les prix, un tassement de la demande pourrait être observé en 2022
  • Les dispositions du Haut Conseil de la Stabilité Financière afin de prévenir les risques de surendettement ont bridé l’accès au crédit immobilier de certains ménages.
  • Le taux d’usure qui est un obstacle supplémentaire pour les emprunteurs. 
  • La hausse des taux d’intérêt, décidée par la Banque centrale européenne, pour calmer la flambée d’inflation
  • Les nombreux refus de prêt découragent de potentiels acheteurs, qui reportent leur projet immobilier à plus tard.
Prix immobilier_ancien_depuis_1960

A quoi faut-il s’attendre ?

Le marché n’étant plus dopé par les taux extrêmement bas, la tendance est orientée au ralentissement tant au niveau des prix que du volume de vente. Les vendeurs commencent à prendre conscience que cette situation va s’accentuer dans les prochains mois. Beaucoup d’acquéreurs arrêtent ou reportent leurs projets à cause de la hausse des taux et de la problématique du taux d’usure.

Nous avons donc un marché qui se retourne avec dans les prochains mois de plus en plus de biens en vente, des délais de vente qui vont s’allonger et des acquéreurs moins solvables et plus méfiants. Un marché ou le prix de mise en vente sera déterminant pour vendre dans un délai raisonnable et au meilleur prix. L’estimation par un professionnel du secteur reconnu deviendra obligatoire, car seul ce professionnel pourra vous conseiller sur les profils et les critères de recherche des acquéreurs et vous présenter une analyse précise du marché local afin d’estimer au plus juste votre bien.

Besoin d'aide pour votre bien immobilier ?

Décrivez-nous vos projets.